Pierre Rampa reconduit à la tête des Canalisateurs : une année de défis et d’initiatives

L’Assemblée Générale 2025 des Canalisateurs, organisée à la Maison des Travaux Publics le 27 mai dernier, a marqué un temps fort pour la filière.

À la fois moment de bilan et de projection, cet événement a permis de faire le point sur les grands chantiers menés par les commissions du syndicat et d’élire, pour une nouvelle année, Pierre Rampa à la présidence.

AG 2025 des Canalisateurs : bilan, défis et réélection

Une profession mobilisée pour les enjeux de l’eau

Cette journée s’est également enrichie d’une intervention attendue : celle de Simon Porcher, professeur à Paris Dauphine, auteur de l’essai La fin de l’eau ?, venu interroger les participants sur les modalités de financement possibles pour faire face à la pression croissante sur les infrastructures. La clôture a été assurée par Alain Grizaud, président de la FNTP, qui a rappelé les enjeux majeurs pour les travaux publics dans un contexte économique tendu.

À travers cette assemblée, c’est toute une profession qui témoigne de son engagement à moderniser ses pratiques, renforcer ses compétences, et proposer des réponses concrètes aux défis environnementaux et sociétaux.

Compétences, inclusion et sécurité au cœur des actions

L’une des priorités du syndicat reste l’attractivité des métiers. La commission Compétences a poursuivi ses efforts en matière de formation avec la rénovation des diplômes clés du secteur (CAP Canalisateur, titres professionnels TP). En parallèle, deux dispositifs d’inclusion professionnelle ont vu le jour, notamment un partenariat innovant avec l’administration pénitentiaire pour favoriser la réinsertion.

La commission Prévention, de son côté, s’est concentrée sur la santé et la sécurité au travail : une étude sur l’usure professionnelle a été finalisée, de nouveaux supports pédagogiques ont été produits, et une attention particulière a été portée aux risques liés à l’amiante et aux agents chimiques.

Écologie, technique et innovation : des outils concrets pour les entreprises

Du côté de la commission Environnement, l’année 2024 a vu l’adaptation du SEVE-TP à la canalisation, ainsi que le lancement de la charte CanaCycle, visant à structurer un véritable écosystème de recyclage des matériaux. Déployée dans 4 régions cette année, l’initiative s’étendra à l’ensemble du territoire d’ici 2028.

Sur le plan technique, plusieurs publications majeures ont vu le jour, dont le Guide Blindage : prévenir les ensevelissements. La commission a aussi lancé une étude sur la désinfection des canalisations et sur les Identifications Professionnelles, pour les rendre plus lisibles et pertinentes pour les entreprises.

Valoriser l’excellence des entreprises labellisées

Le Label Canalisateur continue de s’imposer comme un marqueur de qualité sur les chantiers. En 2024, 99 labels ont été attribués dans cinq spécialités (eau, assainissement, réhabilitation, gaz, thermie), et les meilleurs d’entre eux ont été récompensés par un trophée.

Parmi les lauréats, on retrouve PRESQU’IL ENVIRONNEMENT pour l’eau potable, SADE pour l’assainissement, AXEO TP pour la réhabilitation, SOBEBO pour le gaz, et SOGEA SUD HYDRAULIQUE pour la thermie. Ces distinctions soulignent les efforts des entreprises en matière de formation, d’environnement, de sécurité ou encore d’insertion.

Un mandat sous le signe de la transition et du dialogue

Réélu pour un nouveau mandat d’un an, Pierre Rampa a rappelé les défis qui attendent les Canalisateurs : financement des infrastructures, transition écologique, valorisation des réseaux d’eau, et accompagnement des politiques publiques. À l’heure où l’Europe place l’eau au cœur de ses priorités, le syndicat entend poursuivre ses échanges avec les décideurs et défendre les intérêts des entreprises de travaux.

Dans un contexte climatique tendu et des finances publiques contraintes, les Canalisateurs veulent continuer à jouer un rôle moteur. Préserver les ressources, soutenir l’économie des territoires, répondre aux besoins des populations : autant de missions que la profession est prête à assumer, collectivement.